Face à une pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs clés comme le BTP, l’agriculture, l’agroalimentaire ou encore les services à la personne, de nombreuses entreprises françaises se tournent vers des solutions alternatives pour répondre à leurs besoins. Parmi elles, l’intérim international, notamment en provenance de Roumanie, connaît un essor significatif.
Une main-d’œuvre qualifiée et disponible
La Roumanie, membre de l’Union européenne depuis 2007, dispose d’un vivier important de travailleurs qualifiés, notamment dans des secteurs en tension en France. Qu’il s’agisse d’ouvriers spécialisés, de techniciens, de conducteurs d’engins ou de travailleurs agricoles, les intérimaires roumains sont réputés pour leur sérieux, leur adaptabilité et leur motivation.
Grâce à la libre circulation des travailleurs dans l’UE, ces salariés peuvent être détachés légalement en France par le biais d’agences d’intérim roumaines ou franco-roumaines, tout en respectant les obligations sociales françaises (SMIC, temps de travail, hébergement, etc.).
Un encadrement légal strict
L’emploi de travailleurs roumains via l’intérim s’inscrit dans un cadre légal européen et français bien défini. Les agences doivent se conformer à la directive européenne sur le détachement de travailleurs et à la législation française sur le travail temporaire. Les contrôles sont nombreux pour éviter le dumping social ou les abus.
Les agences spécialisées s’occupent en général de toutes les démarches administratives : contrat de mission, inscription à la sécurité sociale, déclaration préalable à l’embauche, logement, transport, etc. Cela permet aux entreprises françaises de bénéficier d’un service clé en main tout en restant dans la légalité.
Une réponse pragmatique aux défis du marché du travail
Dans un contexte de vieillissement de la population active, de difficultés de recrutement local et de désintérêt pour certains métiers, l’intérim roumain représente une solution pragmatique. Il permet de maintenir l’activité, de respecter les délais de production et d’éviter les pertes économiques liées au manque de personnel.
Néanmoins, cette solution ne doit pas se substituer aux efforts de formation et d’attractivité des métiers en France. Elle constitue un complément utile, à condition d’être utilisée de manière éthique et transparente.